mercredi 12 octobre 2016

Au bord de l’eau - Nottingham






1817e jour - J’ai deux heures à perdre avant de décemment accepter l’idée de passer la soirée devant la télé dans la solitude de ma chambre d’hôtel. Je traîne dans le quartier avec en tête de voir à quoi ressemblent les rives du canal que l’on aperçoit de là-haut.
Fraîcheur, frissons. Nuit qui ne va pas tarder à tomber – déjà des lumières au-delà des fenêtres…
Une passerelle sous laquelle il faut s’engager pour continuer. J’hésite un peu mais je m’engouffre dans l’ombre. Un courant d’air, encore plus de fraîcheur. Je m’arrête en plein milieu pour prendre une photo – le tunnel comme cadre à mon image. Soudain je devine des pas dans mon dos. Je me retourne. Un homme approche, silhouette à contre-jour. Je sens les battements de mon cœur qui s’accélèrent, peur qu’il me cherche des noises.
Mais l’homme passe, songeur. C’est à peine s’il a levé les yeux en passant. Il disparaît bientôt. Il me faut une petite minute pour me remettre de mes émotions ; pour réaliser que je ne suis décidément pas un aventurier.

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