samedi 14 juin 2014

L’étalon de la gloire - Athènes

1312e jour - Je me promène dans Athènes et je pense à Grenoble, à mes parents qui vivaient là… Ça n’a jamais été simple de leur expliquer le sens de mon voyage… Ils éprouvaient, je suppose, une certaine fierté mais sans trop comprendre les tenants et aboutissants d’une pareille quête.
Lors de l’une de mes dernières visites à mon père – il était hospitalisé ; c’était au moment de la sortie d’Éclats d’Amérique – je lui ai montré des articles dans Chronic’Art et dans Libération, j’ai évoqué des interviewes sur le Mouv ou sur France Culture.
Dans ce que je ne savais pas encore être un de ses derniers souffles, il a murmuré : C’est bien… Peut-être un de ces jours, avec un peu de chance, auras-tu une critique dans le Dauphiné Libéré.
Ce n’était pas de l’humour. Pour lui, le Dauphiné Libéré était l’étalon ultime en matière de consécration.
Quelques secondes plus tard ce jour-là, alors que je pensais le sujet clos, il a rajouté : Je l’espère… Je l’espère pour toi. De tout mon cœur.

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