vendredi 2 septembre 2011

Les voyages des autres (1) - Yannick Vallet

431e jour - Il y a quelques jours, j'ai lancé une sorte d'appel à contribution (voir post daté du 13 août). Yannick Vallet a été le premier à répondre à l'invitation… Voici, tels que je les ai reçus, les textes et images qu'il m'a fait parvenir !
Mon idée première était d'aller visiter une ville qui m'a toujours fascinée, une capitale construite en trois ans et demi, il y a tout juste cinquante ans, grâce au génie d'Oscar Niemeyer : Brasília.Malheureusement, les Google cars ne sont pas encore arrivées jusque-là (au Brésil, seules São Paulo et Rio de Janeiro y ont eu droit) et j'ai dû me contenter des vues satellites.

Puis j'ai eu envie de retrouver quelques-unes des stations services photographiées pas Ed Ruscha en 1962 et rassemblées dans son Twenty Six Gasoline Stations. Mais après en avoir visité plus d'une cinquantaine en Arizona, en Oklahoma ou au Texas j'ai finalement abandonné. Trop peu de renseignements sur les adresses et surtout des images dans Google de trop mauvaise qualité, rendant quasi impossible leur identification.



Alors je me suis rappelé d'une phrase (que je pensais, à tort, être la dernière du livre) à la fin de Entretien avec un vampire de Anne Rice :
"Vivement, le jeune homme écrivit : Lestat … près de l'avenue Saint-Charles. Vieille maison en ruine… voisinage miséreux. Chercher balustrades rouillées."
Il s'agit ici de la Nouvelle Orléans, ville où je décide donc finalement d'aller faire un tour pour tenter de retrouver ce décor.



Lorsque j'arrive au-dessus de l'Avenue Saint Charles, la première chose qui m'attire l'œil est ce tramway qui semble bien seul. Puis je finis par atterrir non loin de la Christ Church Cathedral à l'angle de la Sixième rue, mais je suis à nouveau déçu. La qualité des images est, là aussi, très mauvaise. Je me balade tout de même un peu.



Chose étrange, une seule image, devant la Cathedrale, n'est absolument pas en continuité avec les autres. On peut y voir de longues remorques garées tout autour du bâtiment. Certainement des loges maquillage ou de régie destinées au tournage d'un film (à l'intérieur de la cathédrale ?). Mais pourquoi donc ces grandes loges blanches n'apparaissent pas sur les autres vues ? Parce qu'elles cachaient la Cathédrale ? Parce que la production du film ne souhaitait pas qu'elles apparaissent ? Mystère !



Je décide donc de traverser la rue afin d'avoir une vue d'ensemble de la cathédrale. Malheureusement je me retrouve à nouveau avec un obstacle entre elle et moi : un tramway, plein d'une horde de touristes dont certains semblent me prendre en photo, me passe devant le nez !



Un peu plus loin, je ne peux résister à la tentation de photographier un très bel arbre. Mais les images un peu crades commencent à me fatiguer et je décide de reprendre de la hauteur. M'approchant du Mississippi tout proche, je suis attiré par de drôles de rectangles à la surface de l'eau.





Ce sont en fait des barges, vides ou pleines, remontant ou descendant le fleuve, poussées par des bateaux remorqueurs.



Et je me prends au jeu, survolant le Mississippi jusqu'à son embouchure.



Pour finalement tomber sur un grand rectangle très sombre, très beau, contrastant étonnement avec les bayous tout proches …



… un immense stockage de charbon à ciel ouvert, implanté sur la rive gauche du fleuve !





Étrange sensation que d'avoir en peu de temps traverser un continent entier, survoler des régions et des états ou visiter des villes sans pour autant trouver ce que je cherchais…
Voilà. Si ça vous amuse de m'envoyer ne serait-ce qu'une image prise lors de l'une de vos pérégrinations virtuelles, n'hésitez pas. Le mode opératoire est des plus simples. Il est rappelé ici.

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