mardi 31 mai 2011

Dreamcatcher - Holbrook

348e jour - Venant de quitter Barstow, j’ai l’idée de gagner la côte (San Diego ? Santa Barbara ? Los Angeles ? je ne sais pas encore). Mais avant toute chose, je file à l’est – un sacré détour – vers Holbrook. Pour y voir le Wigwam Motel – parce que Bruce Bégout l’évoque en ouverture de L’éblouissement des bords de route (éditions Verticales). Et parce que ce qu’il écrit donne foutrement envie d’aller voir.



Bruce Bégout : Clignotant droit, lente décélération. Je me place sur la file de droite, prêt à me ranger dès le Graal hôtelier en vue. 25 miles à l’heure. Wigwam Motel. Panneau de bois peint, 6 x 8. En dessous, une autre indication, plus petite, précise les choses :
AME ICAN OWN D
CLEA  COM ORT
ABLE TV & PO L



Bruce Bégout toujours : Cônes uniformément blancs qui s’élèvent au-dessus d’un sol en terre battue, les tepees attendent patiemment sous un soleil inflexible le retour des guerriers. Une ligne brisée ceint chaque construction et signale sobrement l’indianité du lieu. Un panneau bicolore planté un peu plus loin, juste au bord de la route 66, interroge sans détour l’automobiliste : “Avez-vous récemment dormi dans un tepee ?”



Voilà. Abordant le Wigwam Motel, je suis surpris, pour ma part, par la concentration en voitures anciennes garées devant les tepees (sans doute un rassemblement). C’est impressionnant. J’éprouve une sensation étrange – un peu comme si j’étais en train de faire un voyage dans le temps.

L’éblouissement des bords de route, Bruce Bégout, éditions Verticales.
les autres posts de Dreamlands où il est fait mention des écrits de Bruce Bégout.